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Projets d'Hydro-Québec
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Les seules raisons justifiant la construction des routes de la région
, (celle de la Baie-James,
, la Route Trans-Taïga,
et la Route du Nord) étaient
pour permettre de transporter les équipements requis par le faramineux projet
hydro-électrique de la Baie-James.
Cette page donne un peu d'explications sur ce projet et ses impacts.
De 1950 à 1970, des études furent entreprises pour
évaluer le potentiel hydro-électrique de la région Est
de la Baie-James au Québec. En Avril 1971, le Premier Ministre
Robert Bourassa annonçait le développement du complexe La Grande,
en l'appelant "le projet du siècle". La construction de la
route de la Baie-James débuta en
en 1971, elle fût complétée en 400 jours. Tous les
équipements et fournitures requises pour le projet seront transportés
sur cette route.
Malheureusement, les travaux débutèrent sans aucune
considérations pour les habitants originaux du territoire. La région
était généralement inhabitée par les blancs mais elle
l'était depuis des milliers d'années par les Indiens Cris.
Une injonction gagnée en cour par les Cris permis de stopper les travaux en
Novembre 1973, mais Hydro-Québec retourna la situation en sa faveur un peu
plus tard. Des négociations furent donc entreprises pour en arriver à un
traité final entre les Premières Nations, Hydro-Québec et les
divers paliers de gouvernement pour permettre au projet d'aller de l'avant sans
empêcher de futures batailles légales.
Ce traité, La Convention de la Baie-James et du Nord-Québécois
fût signée en Novembre 1975.
Cela eu pour effet de "régler" les réclamations de la Première
Nation Cri pour leur territoire, ce traité leur donnait de larges pans
de territoire pour leur propre usage ainsi qu'une somme de $167 millions(en incluant
les paiements ultérieurs, le total est de $600 millions)
Leur ancien mode de vie traditionnel fût à partir de ce moment
dévasté sous l'influx important du Sud et de sa manière de faire
les choses. La venue de nombreux blancs et la construction de routes leur apporta
d'autres problèmes graves, dont l'alcoolisme et tous les
problèmes qui y sont reliés. Les problèmes sociaux leur
tombèrent dessus, l'abus d'alcool, de drogues, prostitution et violence
familiale faisaient maintenant aussi partie de "leur monde".
Cela acheva de détruire leur mode de vie établit depuis des
milliers d'années. Aujourd'hui, ils se sont en quelque sorte adaptés
aux changements. Quelques Cris ont maintenant des emplois avec Hydro-Québec...
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Les Cris signant la Convention, cédant ainsi leurs droits
sur une vaste région du Nord du Québec.
...Bien qu'ils n'avaient pas vraiment le choix...
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En Octobre 1979, la première turbine du complexe LG-2
fût mise en service. La dernière à être mise en
service fût celle de Laforge-2 en Décembre 1996.
L'ensemble du projet coûte $17.5 milliards !!
Mises ensembles, les sept centrales génèrent 15,244 MW
d'électricité. En comparaison, les centrales de Niagara Falls
génèrent 4,400 MW d'électricité.
Apparemment, la moitié de toute l'électricité
produite au Québec est générée ici.
D'après Hydro-Québec, aucune portion d'électricité
produite à la Baie-James n'est vendue à l'extérieur du
Québec.Cependant, la puissance générée par ces
centrales de la Baie-James permettent à d'autres centrales situées
ailleurs au Québec de vendre leur électricité au
États-Unis ! |
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La plus grande de ces centrales est LG-2, maintenant appelée
Robert-Bourassa. C'est encore aujourd'hui la plus grande centrale
souterraine du monde, on la voit ici sur cette photo, elle fait presque 1/2 Km
de long.
Il y a en fait deux centrales dans cette partie du complexe La Grande
: LG-2 (Robert-Bourassa) et LG-2A.
Leur puissance combinée de 7,326 MW en fait la troisième
plus puissante centrale hydro-électrique du monde.
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Pour générer cette énorme puissance,
la rivière La Grande à été endiguée sur
presque toute sa longueur, et l'eau de deux autres bassins hydrographique
entièrement détournée pour alimenter les réservoirs.
Ici on voit deux photos de la rivière Eastmain,
avant et après. 90% de l'eau de la Eastmain à été
détourné vers le Nord pour alimenter le complexe LG-2.
La même chose va probablement se produire bientôt pour la puissante
rivière Rupert |
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L'entente signée en 2002 avec les Cris ouvre la porte à
Hydro-Québec pour de nouveaux projets dans la région, incluant
le projet EM-1A qui consiste à détourner la magnifique
rivière Rupert.
Pour plus d'informations, SVP visitez la
la rivière Rupert. |
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Ici, on voit un diagramme du profil de la rivière La Grande,
après avoir été modifiée par les différents
barrages placés en son travers. Elle à en fait été
aménagée en une série d'immenses lacs. |
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Les principaux problèmes causés par ce projet
gigantesque sont le rejet de mercure organique dans l'eau des réservoirs
en provenance de la décomposition lente des arbres submergés,
l'interférence dans la population des poissons("avalés" par
les turbines), et autre problème bien évident, le
détournement de rivières importantes.
On remarque également une altération importante de la vie
traditionnelle des Premières Nations locales, la disparition de
zones de végétation immenses(réservoirs), impacts sur
la population animale, etc..
À leur crédit, Hydro-Québec ont planté des
millions d'arbres et buissons, construit des digues de retenues(weirs) à
certains endroits choisis pour essayer de simuler un semblant de rivière
sur le cours des rivières détournées, et finalement
engagé un certain nombre de personnes des Premières Nations
pour travailler sur les projets.
Les impacts environnementaux d'un projet comme celui-là
ne seront probablement jamais entièrement mesurés.
Les promoteurs de l'hydroélectricité arguent souvent que
cette façon de produire de l'énergie n'a que des impacts
mineurs sur l'environnement si on la compare à d'autres sources
comme les centrales thermiques au gas, mazout ou bien nucléaire.
Bien que celles-ci ont des problèmes évident de pollution
athmosphérique et de gestion des déchets à long terme,
ces installations ne couvrent en fait qu'un territoire minuscule.
Les réservoirs crés pour ces développements
hydroélectriques gigantesques inondent une superficie difficile
à concevoir.
L'ensemble des réservoirs crés pour le complexe La Grande
représente l'inondation de 13,341 kilomètres carrés
de territoire !
Les plus larges jamais crés de main d'homme.
Un de ces réservoirs, Caniapiscau, est maintenant le plus grand "lac"
d'eau douce au Québec.
Donc, le débat se poursuit au sujet des impacts relatifs des
diverses méthode de production d'énergie.
A-t'on vraiment besoin de toute cette électricité ?
Si on appliquait des programmes d'économie d'énergie valables
on aurait sans doute aucun besoin de détruire l'environnement
naturel pour cet usage.
D'un autre côté, si on vraiment besoin de cette énergie,
ne pourrait-on pas considérer l'alternative des centrales thermiques
à petite échelle ?
Pourquoi pas des méthodes plus modernes comme le solaire et l'éolien ?
Ou encourager ces méthodes de production "propres" ? |
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Liens vers des sites à propos d'Hydro-
Québec
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(Aucune des photos figurant sur cette page ne furent prises
par Walter Muma) |
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